Poursuite de la grève à Moroni

La grève générale se poursuivait mardi à Moroni, capitale comorienne, pour lutter contre la hausse des prix des carburants décidée la semaine dernière par le gouvernement comorien, selon une information parvenue mercredi à Antananarivo.

La grève a été déclenchée par les syndicats avec le soutien du patronat.

Comme lundi, les commerces n'ont pas ouvert et les administrations n'ont pas fonctionné. Aucun incident n'avait été signalé mardi.

A l'extérieur de la capitale, de nombreuses routes étaient bloquées par des barrages érigés par les grévistes pour bloquer la circulation.

Les négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux, qui réclament la suspension des hausses, devaient reprendre mardi ou mercredi, après une brève séance infructueuse de pourparlers lundi soir.

Lors d'une conférence de presse, le président de l'organsiation patronale comorienne (Opaco) , Saïd Hassane Saïd Nourdine, a appelé le chef de l'Etat, le colonel Azali Assoumani, à intervenir dans le conflit.

"S'il ne trouve pas la solution, il y a des risques que le pays bascule dans un précipice", a-t-il estimé, ajoutant: "Je lui rappelle que cela fait cinq jours que l'activité économique s'est arrêtée. On a même des problèmes pour avoir à manger."

De leur côté, les représentants de la communauté internationale accrédités à Moroni (Union africaine, Afrique du Sud, France, Libye,Madagascar, PNUD, Union européenne) ont appelé à la "concertation et au dialogue" ainsi qu'au retour "au calme et à la retenue".

Dans un communiqué publié à Moroni, ils demandent "au gouvernement, aux forces politiques, syndicales, et de la société civile de rechercher un consensus pour l'adoption des mesures d'accompagnement" à la hausse des prix même si "le contexte économique mondial de hausse rapide des prix des produits pétroliers amène à des ajustements nécessaires des prix à la consommation aux Comores".

L'appel à la grève a été lancé par le syndicat des chauffeurs de taxis, la confédération des travailleurs comoriens ainsi que par le syndicat patronal, l'Opaco.

Pendant le week-end, la répression des forces de l'ordre contre des manifestations a fait un mort et 15 blessés.

-- XINHUA