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CHRONIQUES COMORIENNES

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15 novembre 2005

Crime odieux à Moroni

Où va le monde et que devient les Comores ? Ces îles considérées il n’ y a pas de temps comme un havre de paix sont entrain de se métamorphoser en un champs de ruine encombré de meurtriers .Mercredi 9 novembre un crime a été commis à Moroni, dans le quartier qu’ on appelle « Coulée de lave » .C’ est la plus grande tragédie de l’ histoire comorienne .Non pas qu’il n’y ait jamais eu de crime car des criminels il y en a partout, des victimes de la violence. Mais cette fois c’est un scandale ! Un homme connu sous le nom d’Abdel Aziz a assassiné sa femme de ses propres mains .Celle-ci venait d’avoir un bébé il y a à peine 2 mois et elle l’avait encore dans les bras quand son propre mari commettait cet acte inhumain .Après un parfait amour qui a donné 6 enfants, la vie de ce couple se transforme en cauchemar qui se traduit en disputes et déchirements .Des voisins témoignent avoir entendu l’ homme crier après sa femme la veille du crime .Et le lendemain il met fin à ses jours avec une violence absurde .Et en présence de ses 4 enfants .

Les 2 autres,dont le plus grand âgé de 11 ans , étaient partis à l’école située en face de chez eux. C’est aux environs de 15 h 45 qu’il demande au professeur de mathématique la permission de sortir pour aller prendre son matériel géométrique qu’il avait oublié à la maison. C’est à ce moment là qu’il découvre sa mère par terre et baignant dans le sang .Il prend peur et court chercher un taxi. Le taxi le voyant bouleversé lui demande des explications mais n’obtient aucune réponse .C’est après avoir repris la route  avec l’enfant en direction de chez son oncle que celui-ci lui demanda de faire demi-tour pour récupérer ses petits frères et lui avoua toute l’histoire .Une fois sur place ,le taxi découvre à son tour le corps de la femme poignardée un peu partout un bébé sur sa poitrine qui pleurait de plus belle .Il ne tarde pas à appeler la police qui prend l’affaire en main .Alertés du crime , les voisins se mettent tous à la recherche du malfaiteur et le retrouvent non loin de là .Ne sachant par où s’enfuir ,il s’était perdu. En les voyant il demanda de l’aide pour s’enfouir en échange de quoi il leur promettait de leur donner de l’argent qu’il comptait prendre dans son magasin .Mais comprenant qu’on ne l’aiderait pas il s’enfuit vers le chemin menant au lieu du crime étant le seul qu’il connaisse et fut attrapé par la police .

Il est actuellement entre les mains des autorités comorienne et après une interrogation, il avoue avoir programmé ce meurtre depuis longtemps et pour cause :sa femme ne voulait plus de lui . « J’ai préféré la tuer dit-il plutôt que de la laisser me quitter .J’avais aussi prévu de tuer son frère et les enfants pour ensuite me suicider .Mais dommage ma mission n’a pas réussi !  »Si ce n’est pas là un acte de psychopathie intense ,que peut on dire de cet homme !Dans la mesure où personne n’a jamais commis un meurtre aussi cruel ,les comoriens pensent qu’on devrait adopter la peine de mort .D’autant plus que la loi musulmane dit : « MAN KATALA KUTILA »c’est à dire « celui qui tue devrait être tué » .D’ailleurs le coupable du fond de ses barreaux n’a qu’une seule phrase à la bouche : « je préfère mourir plutôt que de pourrir en prison »

-- Badria, Chroniques Comoriennes

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28 octobre 2005

Réunion préparatoire à Moroni de la table ronde de Maurice

Le ministre comorien des Relations extérieures, Aboudou Soefo, a ouvert jeudi,  au bureau de liaison de l'Union africaine à Moroni, une réunion  préparatoire de la table ronde des bailleurs de fonds en faveur des Comores prévue à Maurice en décembre prochain.

C'est une  réunion avec "nos amis qui ont soutenu le processus de réconciliation nationale", a fait observer le ministre comorien  citant Maurice, l'Afrique du Sud , le Programme des Nations unies pour le développement (PNUd), l'Union africaine (UA)  ... avant d'expliquer qu'il s'agit "de faire le point sur l'état d'avancement des travaux techniques." 

La table ronde des bailleurs de fonds en faveur des Comores, prévue à Maurice le 08 décembre prochain, est considérée par toute  la classe  politique comme une étape décisive dans la marche de l'archipel.

A Maurice, l'Union des Comores devrait défendre un plan d'action ambitieux, inspiré du Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté.

Les besoins de financements ont été chiffrés, pour la période 2006-2009, à 126,1 milliards de francs comoriens. (1 euro = 492 fc).

"Le niveau de ressources financières recherché peut paraître élevé, mais il importe de le remettre dans le contexte des Comores et, notamment des besoins énormes nécessaires pour consolider la réconciliation nationale, honorer les engagements internes et externes du pays, et surtout, tendre vers l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2015", soutient le commissariat au plan.

"Estimée à 65 millions de dollars US par an au début des années 90, l'aide au développement a chuté à moins de 14 millions de dollars US à la fin des années 90. Cette contraction de l'aide au développement et la chute des recettes d'exportation ont exacerbé la crise économique et sociale du pays.

-- PANA

25 octobre 2005

Les enseignants du public poursuivent la grève

Le corps enseignant comorien a suivi la consigne des syndicats en boycottant toute reprise des cours malgré les appels répétés du ministère comorien de l'Eduction pour une rentrée des classes dans les établissements publics, a-t-on appris mardi de source comorienne.

Le ministre de l'Education Mohamed Issimaila, qui est lui-même un ancien syndicaliste, avoue ne rien comprendre à cette " situation de blocage qui pénalise durement nos enfants", alors que des efforts ont été faits par le gouvernement de l'île pour aboutir à un compromis acceptable par les syndicats. Entouré des techniciens de son département, le ministre a lancé une tournée à l'échelle de l'île, afin d'évaluer le taux de présence des enseignants sur leurs lieux d'affectation respectifs, suivant le calendrier établi.

Soilihi Djibaba, secrétaire général du ministère de l'Education, chargé d'organiser la rentrée, affirme que "toutes les fournitures ont été acheminées aux différents établissements scolaires". Mais encore une fois, la rentrée n'a pu se dérouler et aucune autre date n'a été fixée. Seuls les directeurs d'écoles étaient présents.

Dans une lettre du 8 octobre dernier, le syndicat national des professeurs des Comores (SNPC), avait portant prévenu qu'il "ne répondra à aucune invitation des autorités de l'Education tant que le salaire du mois de mai 2005 ne sera pas versé".

-- XINHUA

24 octobre 2005

Les Comoriens demandent l'aide de l'UA pour sa présidentielle

Les autorités comoriennes ont demandé l'aide de l'Union africaine (UA) pour l'organisation de prochaine élection présidentielle prévue en avril 2006, a-t-on appris lundi à Moroni de source officielle comorienne.

La requête a été présentée à l'émissaire du président de la Commission de l'UA, le Mozambicain José Caetano Francisco Madeira, en mission d'évaluation du processus de réconciliation nationale aux Comores.

Au cours de sa visite, qui a pris fin lundi, M. Madeira s'est entretenu avec plusieurs responsables comoriens, des députés, des membres de la Cour constitutionnelle et de la société civile.

M. Madeira a été l'un des principaux artisans de la réconciliation nationale comorienne en sa qualité de facilitateur de l'UA.

-- PANA

12 octobre 2005

Rencontre des dirigeants des îles comoriennes à Fomboni

Les présidents des îles autonomes de la Grande-Comore et d'Anjouan, Mzé Abdou Soulé Elbak et Mohamed Bacar, ont retrouvé mercredi, leur homologue mohélien, Mohamed Saïd Fazul, pour une rencontre au sommet à Fomboni, la capitale de l'île, a-t-on appris de sources officielles à Moroni.

Durant leur sommet qui durera jusqu'au samedi, les chefs des exécutifs des trois îles vont examiner plusieurs questions "d'intérêt commun" dont celle relative à la conférence de solidarité en faveur des Comores qui s'ouvre le 8 décembre prochain à Maurice.

Selon un fonctionnaire de la présidence de la Grande Comore, les trois dirigeants vont aussi se pencher sur l'état d'avancement du programme de surveillance auquel est soumis le pays par le Fonds monétaire international (FMI), un préalable important à la tenue de la conférence de Port-Louis.

"Les présidents se pencheront aussi sur la rentrée parlementaire de ce mois d'octobre, compte tenu de l'importance qu'elle revêt avec la loi des Finances rectificative qu'imposent les nouvelles mesures introduites par la récente hausse du prix des hydrocarbures", a dit, pour sa part, Soilihi Mohamed Soilihi, le secrétaire général du gouvernement de la Grande-Comore.         

Le renouvellement du bureau de l'assemblée pourrait constituer un volet important de cette rencontre, ont laissé entendre des sources proches du président Elbak qui serait content de voir partir Youssouf Saïd, le premier vice-président de l'institution avec lequel il ne s'entend plus depuis plusieurs mois.

-- PANA

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12 octobre 2005

Un Centre d'accès à l'information ouvert à Moroni

Le recteur de l'Agence universitaire de la Francophonie, Mme Michèle Gendreau-Massaloux a inauguré, mercredi à Moroni, un Centre d'accès à l'information (CAI) au cours d'une cérémonie solennelle au Centre national de documentations et de recherches scientifiques (CNDRS).

Ce centre, présenté comme un "un outil de promotion et de développement des Technologies de l'information et de la communication", est un projet réalisé par l'AUF en partenariat avec le Centre national de documentation et de recherche scientifique qui abrite le Musée des Comores.

Selon Naoilidine Houmadi, responsable du projet, "les Centres d'accès sont des plates-formes technologiques d'appui aux établissements d'Enseignement supérieur du Sud dédiés aux nouvelles technologies et destinés en priorité aux étudiants, aux enseignants et aux chercheurs".

La mise en place du CAI de Moroni, qui fait partie d'un réseau de 535 établissements de l'AUF à travers le monde, a nécessité des investissements de près 50.000 euros, selon M. Naoildine.

Mme Michèle Gendreau-Massaloux devrait discuter de coopération avec l'Université des Comores (UDC) qui n'est pas encore membre de l'AUF pour n'avoir pas répondu, pour l'instant, à tous les critères exigés, selon Ousseine Said Mohamed, correspondant national de l'Organisation internationale de la Francophonie aux Comores.

Au cours d'un récent séjour aux Comores, le doyen de la Faculté de Droit de l'Université de Perpignan avait annoncé à la presse une aide de l'AUF à la jeune université des Comores.

-- PANA

11 octobre 2005

Jeûne, entre obligations religieuses et contraintes sociales

Nous en sommes aujourd'hui à notre septième jour de jeûne et on ne peut pas dire que cela soit des plus faciles. Au contraire il est difficile pour divers raisons parmi lesquelles la hausse des prix des produits alimentaires. Un changement qui résulte de la hausse des prix du carburant. Le prix des produits de conserve comme la sardine a augmenté de 20% (il était estimé à 250 FC par boite et il en est à présent à 300 FC). Le prix du sucre qui était à 6.000 FC par sac de 50 kg est maintenant estimé à 7.500 FC. Le riz de luxe (appelé Basmati par les comoriens) qui coûtait 21.500 FC coûte à présent 22.500 FC. Quant aux produits alcoolisés et autres qui nuisent à la santé leur prix a été haussé au plus haut pourcentage. Ceci dans l’intention de décourager les pauvres gens qui en sont dépendants ou qui en consomment de façon abusive.

Mais les prix n’ ont pas fait qu’ augmenter. Le pétrole qui était estimé à 400F le litre lors de la hausse des prix du carburant a retrouvé son ancien prix c'est-à-dire 200F. Les produits pharmaceutiques ont eux aussi baissé de prix. Les commerçants sont en désaccord. Ceux qui n’avaient pas eu le temps de vendre leurs produits avant la hausse des prix refusent de les vendre aux prix actuels .Ils trouvent insensé de vendre leurs produits à bas prix alors qu’ils les ont dédouanés à des prix exorbitants. Ils réclament alors le droit de terminer la vente de ces produits avant de se soumettre aux exigences nouvelles. Leurs collègues qui ne sont pas dans la même situation ne cherchent pas à comprendre et s’opposent catégoriquement à ce qu’on leur accorde ce droit, prétendant que leurs marchandises à eux risqueraient de ne pas être achetées.

Ce n’est pas mieux à Volo Volo, le plus grand marché de Moroni. Les vieilles vendeuses de poissons ont trouvé là l’occasion de remplir leurs poches. Le poisson qui était estimé à 1.000 FC le kg est à présent à 1.500 FC, les ailes de poulet qui coûtaient 10.000 FC le carton sont à présent vendus à 10.750 FC. Il en va de même pour les produits vivriers. Les acheteurs n’ont qu’une question à la bouche: "Comment peut-on vendre aussi cher des produits qui viennent de notre terre, qui n’ont pas eu besoin d’être dédouanés ni payés pour quoi que ce soit ?"

Mais les vieilles vendeuses s’en défendent bien. La majorité d’entre elles, pour ne pas dire la totalité, viennent de la brousse. Elles répondent donc aux comoriens qui ne comprennent pas leur acte que les produits vivriers ne sont certes pas dédouanés, mais que le peu de bénéfice qu’elles gagnent dans leur commerce est vite envolé à cause des frais de taxi. A bien y réfléchir elles ont peut être raison. Quand on considère les frais de taxi qui ont augmenté de 33% (en ville le taxi était à 300 FC et à présent il est à 400 FC) on comprend mieux que les habitants des villages éloignés souffrent de ne pouvoir venir à la capitale. Surtout ceux qui viennent de la région de Mbadjini-Est où l’on payait 1.500 FC l’aller-retour et où l’on ne peut plus se rendre à moins d’avoir 2.000 FC.

Une autre question se pose: que vont devenir les pauvres universitaires qui font leur rentrée à la fin du Ramadan et qui, pour se rendre à l’université située à des kilomètres de la capitale, vont devoir payer 1.200 FC tous les jours? Pour certains parents cela va leur coûter beaucoup plus cher que s’ils leur payaient des études à l’étranger. En attendant, on n’est pas complètement sorti d’affaire. Nous vivons toujours sur la menace d’une nouvelle révolution. Les Comores n’ont pas fini de faire parler d’eux.

-- Badria, Chroniques Comoriennes

3 octobre 2005

Résumé du Message à la Nation de S. E. M. AZALI Assoumani, Président de l’Union des Comores.

« Notre plus grande ressource est notre foi qui est aussi notre force essentielle. La vague de violence de ces derniers jours, aussi destructrice soit-elle, ne doit pas affaiblir le cœur et l’esprit de notre pays. Les Comoriens doivent encore faire un effort sur eux-mêmes et surmonter cette ultime épreuve, et nous en ressortirons plus unis et plus forts. » S.E. M. AZALI Assoumani allocution_azzali

Dans son Message à la Nation adressé jeudi soir depuis Beit Salam, le président a d'abord rappelé les violentes manifestations qui ont immobilisé l'Union des Comores au cours des derniers jours, expliquant que de tels "actes déplorables" étaient "le résultat du dérapage incontrôlable d'un mouvement lancé par certains syndicats, appuyé directement ou indirectement par des mouvements politiques." Il a évoqué l'atmosphère de désarroi et de doute vécue par l'ensemble de la population au cours de ces événements.

Il a ensuite rappelé la mort d'un citoyen au cours des émeutes, et présenté ses condoléances ainsi que celles de son gouvernement à la famille du défunt, mais a soutenu et défendu l'Armée Nationale de Développement qui a accompli son devoir avec un professionalisme qui mérite selon lui "l'estime de l'ensemble du pays".

Puis il s'est penché sur une explication de la mission de son gouvernement, basée sur la recherche de solutions durables contre la pauvreté aux Comores, avec pour principaux objectifs: "la réussite du programme de référence signé avec le FMI en vue de la conclusion d'un accord de Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC)", "le succès de la table ronde des pays donateurs au profit des Comores prévue à l'Ile Maurice le 8 décembre prochain", "l'organisation d'élections présidentielles libres, transaprentes et démocratiques dans le cadre de la présidence tournante".

Rappelant le contexte mondial de hausse des prix du pétrole, il a ainsi montré que son gouvernement n'avait pas pu se passer de procéder à des ajustements nécessaires, comme à l'international. Il a cependant dit que des mesures d'accompagnement avaient été prises, mais que les explications de son gouvernement n'avaient pas empêché ce drame. Il a alors invité la population au calme et à la sérénité.

Les décisions qu'il a prises ont ensuite étaient évoquées. Le prix du pétrole lampant a été ramené à son ancien prix de 175 Fc, mais les prix de l'essence et du gasoil ont été maintenus. En guise de mesure d'accompagnement, il a annoncé que dès le lundi 3 Octobre il serait procédé à une baisse de 40% des taxes d'importation sur tous les produits, à l'exception des alcools, tabacs, riz de luxe, qui feront l'objet d'une hausse.

Il a annoncé que l'Etat s'est par ailleurs engagé sur la baisse du prix de riz de 20% et que des efforts supplémentaires seraient pris pour permettre aux fonctionnaires d'obtenir 2 mois de salaire avant le ramadan et 1 autre mois avant la fête de l'Aïd-El-Fitr. Il a ensuite dit que le problème du pétrole devait être abordé sur un plan stratégique et que le débat serait posé à l'Assemblée dans le cadre de la loi de Finances 2006.

Il en a appelé à la compréhension des Comoriens, rappelant la situation instable de l'économie, et demandant si les Comores pouvaient continuer à baser sa croissance sur "la commercialisation des produits de rente soumis aux aléas des cours mondiaux, sur l'aide extérieure devenue une denrée rare, et sur les transferts de la Diaspora". Selon le président, c'est sur les ressources et les fonds propres aux Comores qu'il faudra compter.

«C'est dans cet esprit que le gouvernement a élaboré le Document de Stratégie de réduction de la pauvreté comme cadre de dévelopemment de notre pays pour les cinq années à venir», a-t-il expliqué, ajoutant que c'est ce document qui allait être présenté et défendu à la conférence des bailleurs de fonds de Maurice.

Il a enfin terminé son allocution en invitant encore une fois au calme, au courage, appelant les valeurs morales des Comores, et invitant à la concertation à la comorienne, le "mashwara", et à la foi. «Les Comoriens doivent encore faire un effort sur eux-mêmes et surmonter cette ultime épreuve, et nous en ressortirons plus unis et plus forts», a-t-il dit en conclusion de son discours.

-- KIB, Chroniques Comoriennes

30 septembre 2005

Essouflement de la grève des chauffeurs de taxi à Moroni

La grève déclenchée la semaine dernière par le syndicat des chauffeurs de taxi, Usukani wa Massiwa, a trouvé un dénouement aujourd'hui, après des négociations qui avaient fait intervenir le gouvernement et les organisations de la société civile comorienne.

Le président de la République, le colonel Azali Assoumani, s'est exprimé sur les ondes hier. Il annonçait une série de mesures prises par son gouvernement, pour remédier à la crise provoquée par la flambée des prix des produits pétroliers.

Le prix du pétrole lampant a été baissé, apprend-t-on, mais pas celui de l'essence, fixé à 700 Fc, ni celui du gasoil qui est vendu 600 Fc. En revanche, le gouvernement s'est engagé sur la baisse des taxes douanières pour tous les produits importés, à l'exception de l'alcool, des cigarettes, et du riz de luxe dit basmati.

Le gouvernement a, par ailleurs, informé que les fauteurs de trouble et d'actes de vandalisme avaient pu être arrêtés, grâce au concours de porteurs de caméras dissimulés dans la population.

Nous reviendrons plus en détail sur toutes ces informations.

-- KIB, Chroniques Comoriennes

29 septembre 2005

Le gouvernement ouvert à la discussion avec les grévistes

Le gouvernement comorien s'est dit mercredi "ouvert à la discussion" sur les hausses des prix des carburants qui ont provoqué une grève générale paralysant l'activié économique de Moroni depuis lundi dernier, selon une information parvenue jeudi à Antananarivo.

Lors d'une conférence de presse dans la capitale, Houmed Msaidié, directeur de cabinet du président comorien Azali Assoumani, a déclaré: "nous sommes ouverts à la discussion certes, mais nous ne pouvons accepter de préalables".

"Si, comme certains le demandent, nous suspendons les (hausses) des prix du carburant pendant les discussions, il y aura immanquablement une spéculation sur le carburant. Le gouvernement ne peut pas prendre ce risque", a-t-il ajouté.

Le syndicat des chaufffeurs de taxis, à l'origine de la grève, la confédération des travailleurs comoriens et l'organisation patronale comorienne demandent que les augmentations - annoncées le 21 septembre dernier et atteignant 40% pour l'essence - soient suspendues pendant les négociations entre partenaires sociaux et gouvernement.

Les brèves séances de discussions entre gouvernement et syndicats achoppent sur ce point depuis le début de la semaine.

Les commerces et les administrations sont fermés depuis lundi dans la capitale en raison de la grève générale, déclenchée après un premier mouvement de grève des taxis. Pendant le week-end, des manifestations violentes contre les hausses de prix ont fait un mort et 15 blessés samedi dernier.

-- XINHUA

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